Scènes de guérilla au sein du lycée et report des épreuves de la semaine bloquée pour le début du mois de janvier 2021.
La situation générale va de mal en pire dans plusieurs établissements éducatifs du gouvernorat de Kairouan.
Outre le manque d’enseignants, l’absence d’eau potable, de blocs sanitaires et de cantines, de gardiennage nocturne et de clôtures ainsi que le non-respect du protocole sanitaire, on assiste de plus en plus à beaucoup d’insécurité dans les établissements scolaires et les dangers qui sévissent dans l’environnement éducatif et les troubles de l’ordre public à proximité des établissements ont pris de l’ampleur au cours de ces deux dernières années.
En fait, l’absence de gardiens, de caméras de surveillance et de clôtures, outre le sentiment d’impunité, ont ouvert la voie à toutes formes de délits commis par des malfrats qui s’introduisent souvent la nuit dans les écoles et les collèges sans être trop inquiétés. Bacchanales, vol d’ordinateurs et d’équipements coûteux et saccages des portes et des fenêtres, on aura tout vu…
Actes de violence
Par ailleurs, plusieurs actes de violence et d’agression ont été enregistrés contre des élèves et des enseignants et aucune mesure n’a été prise pour protéger toutes les composantes de la famille éducative.
C’est pour toutes ces raisons que les enseignants ont fini par manifester leurs ras-le-bol, à plusieurs reprises, lors de rassemblements de protestation. On pourrait citer l’exemple du lycée de Rakkada qui s’apprêtait au bon déroulement du marathon des épreuves sur une semaine et demie portant sur un total de neuf épreuves sans discontinuer, des incidents regrettables commis par des malfrats ont bouleversé tout le programme des devoirs de synthèse. En effet, les 18 et 21 décembre, des bandes organisées de voyous et d’élèves ont investi le lycée au moment des examens et ont semé la pagaille avec des jets de pierre et des armes blanches, ce qui a provoqué la peur, les cris, les pleurs et la révolte des enseignants et des élèves dont certains ont été blessés, cela sans oublier les vitres et les carreaux brisés. Et il a fallu l’intervention des agents de la Garde nationale pour arrêter tout ce triste spectacle qui a porté préjudice à l’intégrité de l’enseignement public.
Report des épreuves
Face à ces incidents, les responsables à tous les niveaux ont décidé le report des épreuves pour après les vacances.
Encore faut-il augmenter le nombre des rondes policières dans les environs de ce lycée, situé loin du centre-ville, sinon on risque de voir se renouveler ce genre de banditisme d’un autre âge.
D’un autre côté, à proximité de plusieurs établissements scolaires, on a assisté, le dernier jour des devoirs de synthèse à la présence de délinquants qui jettent des œufs et des projectiles sur les élèves et les enseignants. D’ailleurs, certains fréquentant le lycée Dar El Amen (Kairouan-Nord) ont été blessés.
D’où la colère des parents qui craignent de plus en plus les menaces pour l’intégrité physique et morale de leurs enfants, encore vulnérables et fragiles.
Ainsi, ce tableau peu reluisant a incité beaucoup de familles à inscrire leurs enfants dans des établissements privés.